Cette union est un élément central pour réussir la transition énergétique,
qui dépend trop pour le moment des politiques mises en place au niveau national.
Un exemple avec l'Espagne. Elle a de l'électricité solaire à revendre, mais elle ne sait pas
quoi en faire faute de réseau européen.
L'énergie espagnole n'arrive pas à franchir les Pyrénées, mais cela pourrait changer d’ici
quelques années
C'est l'une des priorités du sommet franco-espagnol qui se déroule aujourd'hui à Paris.
François Hollande et Mariano Rajoy officialisent enfin une stratégie commune pour les interconnexions
des réseaux du gaz et de l'électricité. « Enfin >>, car il faut encore tenir compte des résistances
françaises. EDF, assis sur la manne du nucléaire bon marché, ne voit pas d'un bon oeil la concurrence
du photovoltaïque espagnol.
Mais à moyen terme, l'interconnexion du nord au sud de l’Europe est un préalable impératif
à une meilleure allocation de l'électricité, car une fois produite, cette énergie ne peut hélas pas
se conserver ! Première étape concrète de cette interconnexion : la mise en service début 2015
d'une nouvelle ligne à très haute tension entre la Catalogne et les Pyrénées-Orientales.
Elle permettra de doubler la capacité d'échange entre les deux pays, le volume concerné équivaut
à la production d'une centrale nucléaire de type EPR.